L’ex-international Samuel Eto’o a déposé sa candidature à la présidence de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), mercredi 17 novembre à Yaoundé.
Devant le siège de l’institution, une foule de supporters l’attendaient. « Eto’o président ! Eto’o président ! », ont-ils scandé à l’arrivée comme au départ de l’ex-footballeur, qui reste très populaire dans son pays. L’élection du nouveau président de la Fecafoot est prévue pour le mois de décembre, alors que le Cameroun accueillera du 9 janvier au 7 février 2022 la phase finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN).
« Je prie le camp d’en face de faire attention parce que nous avons accepté beaucoup de choses », a déclaré l’ancien attaquant vedette du Barça à la presse, peu après avoir rempli les formalités du dépôt de sa candidature.
Samuel Eto’o, âgé de 40 ans, a assuré que l’équipe sortante lui avait proposé le poste de vice-président, qu’il a refusé. « Je serai le prochain président de la fédération malgré toutes les tricheries », a-t-il déclaré.
Sauver une institution en crise
L’ancienne légende du ballon rond avait annoncé son intention de se porter candidat le 22 septembre, estimant qu’il était temps de « lancer le chantier de la reconstruction » du football camerounais. Mercredi, Samuel Eto’o a déclaré que le président actuel de la Fecafoot, Seidou Mbombo Njoya, avait « lamentablement échoué ».
En 2018, il avait pourtant soutenu sa candidature, mais il exprime aujourd’hui sa « déception ». Les promesses faites il y a trois ans par l’actuel président lui « paraissaient dignes d’intérêt pour l’avenir » du Cameroun, s’était-il justifié.
Le dépôt de sa candidature intervient alors que la Fecafoot est en crise depuis plusieurs mois. Seidou Mbombo Njoya avait accédé au poste de président en 2018, mais son élection, contestée par plusieurs acteurs du football camerounais, avait été annulée mi-janvier par le Tribunal arbitral du sport (TAS).
Malgré tout, il est resté en poste, avec pour mission de travailler à l’organisation d’une nouvelle élection. Ce maintien en poste a été mal accueilli par une frange d’acteurs sportifs, qui avaient alors décidé de nommer un autre président à la Fecafoot. Celui-ci n’a cependant bénéficié du soutien ni des autorités, ni de la Confédération africaine de football (CAF), ni de la FIFA.