Pour ce faire, les autorités locales viennent de lancer une campagne de vaccination dans les zones rurales.
La première étape de ce projet consiste pour les autorités sanitaires à se procurer le vaccin et à convaincre les gens de sa nécessité.
Même si le combat est loin d’être gagné, certaines personnes se prêtent déjà à l’exercice. C’est le cas de Marie-Chantal qui s’est finalement laissé convaincre, comme la dizaine de personnes qui patientent pour recevoir une dose à l’hôpital de Bimbo, non loin de la capitale Bangui.
Cette réalité à Bimbo est la conséquence des efforts de sensibilisation, notamment de l’ONG internationale Alima (The Alliance for International Medical Action), qui opère principalement en Afrique et mène des campagnes de vaccination dans les zones difficiles d’accès.
C’est donc un pas franchi dans certaines localités face à des personnes autrefois réticentes. Il faut reconnaitre les efforts des relais communautaires pour y parvenir selon Grévisse Kahindura, coordinateur vaccination pour Alima dans le pays.
L’hôpital Bimbo ne dispose pas d’installations de qualité, mais le personnel se débrouille à bien faire son travail.
Il faut donc comprendre l’attitude de certains d’entre eux après avoir atteint un certain nombre dans le processus de vaccination. « J’ai vacciné 43 personnes aujourd’hui », s’enorgueillit l’infirmière Larissa Tongoma dans sa blouse bleue et derrière ses lunettes de protection, en désinfectant le bras de Prince, 28 ans, avant de piquer et lui demander de rejoindre un groupe pour surveiller d’éventuels effets secondaires immédiats.
Il ya encore quelques temps le vaccin était rejeté presque partout en Afrique, certains surfant sur l’inexistence de la pandémie mais depuis peu, les dégâts causés par le covid 19 ont amené les Africains à changer d’attitude. Désormais les réticences varient en fonction des localités.
C’est à ce niveau qu’il faut dénoncer la négligence des mesures barrières, c’est le cas dans les rues de Bimbo, où l’épidémie se fait discrète. Le ministère de la Santé a distribué deux millions de masques mais personne ne veut s’en servir. Ces masques restent obligatoires uniquement pour entrer dans les édifices publics de Bangui.
Les chiffres avancés par le ministère sont relativement bas, avec seulement 12.000 cas pour près de 5 millions d’habitants et 101 décès depuis le début de la pandémie, mais probablement sous-évalués.