Cette situation est la conséquence de l’arrivée de Wave sur le marché financier sénégalais. En effet, depuis son arrivée, les Sénégalais ont vu les frais de leurs différentes opérations baisser drastiquement. Le nouvel entrant disruptif a obligé le leader du marché Orange à revoir ses prix, au point de devenir aujourd’hui moins cher que son concurrent.
Selon Cheikh Tidiane Sarr, Directeur général d’Orange Finances Mobile Sénégal, les bénéficiaires ne paieront plus que 40 francs pour un transfert d’argent de 5000 francs CFA, 80 francs pour 10.000 francs et 800 francs pour 100.000 francs CFA. Tels sont les nouveaux tarifs de l’opérateur français rendus public ce mardi 23 novembre 2021.
Selon lui, Orange Money va également faciliter encore plus les transactions en élargissant l’utilisation du QR code sur le paiement marchand en vigueur depuis 3 ans.
Une carte QR a été aussi mise sur pied pour permettre aux clients qui n’ont pas de smartphones de profiter aussi de cette technologie. Les utilisateurs Orange Money peuvent maintenant épargner de l’argent et être payés pour cela. La dernière nouveauté de taille concerne les transferts vers le Mali, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso et la Guinée-Bissau. Ils sont maintenant facturés à 1,5 %, avec des frais de retraits gratuits.
Le Directeur général d’Orange Finances Mobile Sénégal estime que toutes ces nouvelles initiatives vont renforcer l’écosystème des services financiers pour le bénéfice des citoyens et des populations au Sénégal.
Il s’agit là des prix imbattables du continent et même du monde pour l’instant. Comparés au reste des pays du globe, les Sénégalais sont parmi les consommateurs mobile money les plus heureux du monde.
En treize ans, l’activité de paiement mobile était devenue une composante essentielle du succès d’Orange en Afrique. Mais l’arrivée récente de Wave, une start-up américaine qui a cassé les prix en divisant les commissions par trois, oblige l’opérateur à une riposte vigoureuse.
Ce n’est pas la première fois qu’un acteur tente de discuter le marché du « mobile money ». Mais après avoir levé 200 millions de dollars à la rentrée auprès de plusieurs fonds, dont Partech et Sequoia Heritage, le risque posé par la start-up new-yorkaise est devenu plus que crédible.
Pour Orange, c’est un séisme. La solution de paiement mobile du groupe, née en 2008 sur le modèle du kényan M-Pesa, est devenue un pilier des activités africaines de l’opérateur. L’an passé, Orange Money a généré plus de 500 millions d’euros de chiffre d’affaires soit près de 10 % des revenus sur la zone, avec une rentabilité similaire à celle des activités télécoms, ce qui est loin d’être le cas cette année.