L‘ambiance n’est pas très au rendez-vous depuis 7h ce jeudi 22 septembre 2022 au marché Messassi de Yaoundé 1er. Les comptoirs sont délaissés, les commerçants abandonnés à leur sort, le manioc se fait rare.
Les productions réduites, les changements climatiques voire les difficultés à transporter cette denrée alimentaire, sont entre autres les arguments qui favorisent cette rareté du manioc.
» Il n’y a pas assez de manioc au marché ces dernières années. Il n’y a pas assez de productions, les moyens de locomotion qui sont difficiles car les agriculteurs terminent de cultiver, les zones sont enclavées. Quand il pleut, les produits pourrissent dans les champs, quand il fait trop chaud la terre devient dure et c’est difficile de creuser le manioc « , explique une commerçante du marché Messassi.
Ce lot de difficultés sus évoquées est la raison d’une flambée des prix et d’une rareté du manioc.
» Les prix sont très élevés, nous mettons le manioc en tas de 500, 1000 et 2000 FCFA « , ajoute ladite commerçante.
Dans les ménages, cette situation est devenue de la mer à boire.
» J’ai une grande famille à nourrir, dont je suis obligé de manger le manioc. Mais je constate qu’au marché c’est vraiment rare. Le tas de manioc que l’on achetais au paravent à 200, 500 FCFA, c’est ça qui revient à pratiquement 1000, 2000 FCFA aujourd’hui « , exprime Maman Mireille ZINGA.
» À cause de la flambée des prix du manioc au marché nous n’arrivons plus à le consommer. Actuellement nous trouvons 03 tubercules à 1000 FCFA et 05 à 2000 FCFA, avec une famille de beaucoup d’enfants à la maison, nous mangeons une fois et le soir nous n’avons plus rien à se mettre sous la dent » enrichit Maman Gisèle MEVONO.
L’heure est grave, à chacun de bien serrer la ceinture pour résister à cette tempête qui augure toutefois des lendemains meilleurs.