Tout s’est passé en fin de matinée ce vendredi 4 Décembre 2020 dans un grand hôtel de l’avenue Louise à Bruxelles en Belgique. Laurent Gbagbo a reçu ces deux passeports, l’un ordinaire et l’autre diplomatique par deux diplomates ivoiriens. Il s’agit d’un envoyé spécial d’Abidjan, la cheffe de cabinet du ministère des Affaires étrangères, et l’ambassadeur de Côte d’Ivoire en Belgique.
C’est l’aboutissement des démarches entamées par l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo en juillet 2020, des démarches administratives pour ces deux formules. Depuis lors , les services chargés de ces documents se sont illustrés par leur lenteur pas du tout du goût de l’entourage de l’ex président. Les proches de Laurent Gbagbo s’étaient plusieurs fois indignés de la manière de l’évolution des choses. Mais la semaine dernière, tout a semblé s’accélérer. Une équipe mobile du ministère des Affaires étrangères s’est déplacée à Bruxelles pour procéder à l’enrôlement de plusieurs diplomates de l’ancien président Laurent Gbagbo avec à la clé des prises d’empreintes digitales, photos etc.
Ainsi, Laurent Gbagbo rentré en possession de ses documents qui lui avaient été retirés en Avril 2011 après son arrestation. Son retour en Côte d’Ivoire commence à se dessiner au travers de cet acte et les indiscrétions parlent de la fin du mois de Décembre 2020.
Laurent Gbagbo est conscient que lui remettre ses passeports relève de son droit mais il a tenu à saluer le geste des autorités ivoiriennes dans un communiqué. L’ancien président ivoirien voit en cet acte une volonté de l’apaisement des tensions en Côte d’Ivoire.
Son retour en Côte d’Ivoire sera très bientôt acté puisque l’ex président a déjà désigné Assoa Adou, le secrétaire général de son parti, le Front populaire ivoirien (FPI) dit-il « pour approcher les autorités compétentes afin d’organiser son retour dans la quiétude conformément à son statut d’ancien président de la République ».
Dans son soucis d’appaisement Laurent Gbagbo continue d’exiger la libération des leaders politiques et de la société civile qui ont été interpellés après la présidentielle du 31 octobre 2020. Il estime toujours que ces prisonniers ont été arrêtés alors qu’ils étaient dans leurs droits de refuser un troisième mandat de la part du président Alassane Ouattara.