Le suspens autour de l’installation du Conseil National de Transition (CNT) garde tout son sens. Après le coup d’État, le Mali s’est doté d’un président et d’un vice-président, d’un Premier ministre et d’un gouvernement. Reste attendue l’assemblée législative, dont la composition ne fait pas l’unanimité. Un grand nombre d’organisations politiques ou syndicales maliennes a même refusé d’y siéger au premier rang desquels le M5-RFP. Cette coalition qui a été à l’origine de la contestation populaire contre le président déchu IBK, avant le coup d’État militaire, critique l’accaparement par les militaires des organes de la transition.
Une logique que semble ne pas partager Soumeylou Boubeye Maïga. Le président de l’Asma-CFP devrait y avoir des représentants à défaut d’y siéger lui même. « Chacun est responsable de ses positions. Attendons de voir la composition du CNT pour savoir si l’inclusivité, qui est le souci des uns et des autres, s’y retrouve. L’essentiel est que nous puissions préserver la marche en avant de la transition. » a-t-il laissé entendre.
Quant aux soutien qu’il entendait apporter aux auteurs du coup d’État militaire du 18 août, et à la transition qu’ils mettent en place, Soumeylou Boubeye Maïga n’a jamais cherché les mots pour exprimer cette volonté. C’était un moment très important quant à l’avenir du pays qui était censé donner lieu aux élections législatives et présidentielle transparentes.
Le temps n’est plus aux souvenirs, il faut désormais penser à la transition qui devrait voir son terme au cours du premier trimestre 2022. Le mois de Décembre 2021 est donc plus que jamais déterminant dans la mesure où il n’y a que l’année 2021 pour le dépôt des dossiers de candidature.
Reste attendue l’annonce des personnalités devant siéger au CNT. Et pour l’instant, rien ne filtre comme information en ce qui concerne la date de cette annonce.