L’acte posé entre les deux hommes est le fruit des échanges souvent tendus entre les deux adversaires de longue date. Un bel exemple à suivre par bon nombre de pays africains, ce qui démontre à suffisance l’attachement du Ghana à la démocratie.
L’acte de paix signé est le troisième du genre depuis 2012. Il a été signé dans un hôtel de haute facture d’Accra la capitale. Les deux hommes sont arrivés l’un après l’autre, accueillis au son des tambours.
Venu en premier, John Dramani Mahama, principal candidat de l’opposition, était le premier à arriver sur le lieu de l’événement. Ce dernier a laissé entendre qu’il voudrait éviter les tensions avec son rival, sans pour autant oublier ses manœuvres.
« Nous avons relevé des problèmes avec la commission électorale, des violations de la loi électorale, le gouvernement a déployé des forces de sécurité partout lors d’une simulation de l’inscription sur les listes électorales et ils ont intimidé nos sympathisants. À chaque fois, on n’a rien dit pour éviter une crise démocratique, mais il y a beaucoup de choses qui nous déplaisent. »
Le président Nana Akufo-Addo n’a pas apprécié le changement du fichier électoral et la recomposition de la commission électorale mais ce dernier est prêt à tout oublier pour préserver l’image du Ghana à condition que les médias jouent le jeu, a-t-il fait savoir.
« Cela n’aide pas que des médias soi-disant réputés diffusent des histoires fausses comme celle impliquant la commission électorale dans l’import d’un excès de bulletins de vote de l’étranger. Une telle malveillance délibérée aggrave la tension et incite à la tragédie inutilement. »
Un seul objectif était à l’ordre du jour pendant la signature de cet accord notamment la stabilité politique du Ghana. Le public venu en masse était vêtu de tee-shirt portant le sigle, « des urnes, pas des balles » D’autres brandissaient fièrement des drapeaux aux couleurs rouge, jaune et noire du pays.
L’ancienne présidente libérienne Ellen Johnson Sirleaf était présente à cette cérémonie en tant que chef d’un groupe d’observateurs de la Cédéao. Elle a tenu à saluer l’image démocratique du Ghana, qui selon elle est un « modèle pour le reste de l’Afrique ».