L’Allemagne se dit favorable à faire oublier aux africains les conséquences de la colonisation. Le Nigeria qui compte parmi ces pays pourrait, dès 2022, commencer à rentrer en possession de certains de ses objets d’arts pillés pendant cette période.
Ces œuvres devraient provenir justement de l’Allemagne « Nous voulons contribuer à la compréhension et à la réconciliation avec les descendants de ceux dont les trésors culturels ont été dérobés pendant la colonisation », a indiqué dans un communiqué Monika Grütters.
Monika Grütters laisse entendre que cette décision a été prise lors d’une réunion entre experts de musées et responsables politiques nationaux et régionaux.
Si cette information est crédible, les musées devront d’ici au 15 juin publier une liste détaillée de l’ensemble des bronzes en leur possession. Une nouvelle réunion fin juin devra déterminer le calendrier des restitutions.
L’Allemagne s’apprête ainsi à amorcer un tournant décisif dans ses rapports avec son histoire coloniale car les bronzes du Bénin figurent parmi les artefacts les plus réputés de l’art africain.
Ces plaques, avec leurs bustes et sculptures en laiton fabriquées entre le XVIe et le XVIIIe siècle, décoraient le palais royal du Royaume du Bénin, dans ce qui est aujourd’hui le sud-ouest du Nigeria.
Une bonne nouvelle pour le Nigeria qui aspire à la construction d’un nouveau musée pour exposer les précieux bronzes. Le futur bâtiment devrait sortir de terre à la fin 2024 à Benin City (Etat d’Edo), à partir d’un financement initial de 3,4 millions d’euros, auquel participe le British Museum.
Les bronzes du Bénin ont été apportés en Europe au printemps 1897, comme butin des soldats et marins européens qui ont conquis le royaume ouest-africain du Bénin, dans l’actuel État d’Edo au Nigeria.
Bien qu’ils soient appelés bronzes du Bénin, il s’agit en fait de milliers de pièces moulées en laiton et en bronze et de sculptures en ivoire. Lorsque certains ont été exposés au British Museum, ils ont fait sensation.