Une centaine de sarcophages datant de plus de 2 000 ans ont été dévoilés par le gouvernement Égyptien le samedi 14 novembre. Les cercueils en bois scellés et intacts ont été découverts dans la nécropole de Saqqara au sud du Caire. Ils sont dévoilés au cours d’une cérémonie officielle.
Selon les chercheurs, les boîtes funèbres appartenaient à des hauts responsables de la Basse époque (entre 700 et 300 ans av. J.-C.) et de la période ptolémaïque (323 à 30 avant J.-C.). Elles sont exposées un mois après qu’une soixantaine de sarcophages intacts et vieux de plus de 2 500 ans avaient déjà été dévoilés dans cette même nécropole. « Saqqara n’a pas encore révélé tout ce qu’elle recèle. C’est un trésor », a affirmé Khaled el-Enani, ministre égyptien du Tourisme et des Antiquités, lors de la présentation.
Situé à un peu plus de quinze kilomètres au sud des pyramides du plateau de Guizeh, le site de Saqqara abrite la nécropole de Memphis, capitale de l’Egypte ancienne. Il est par ailleurs classé au patrimoine mondial de l’Unesco.
Les fouilles se poursuivent
La centaine de sarcophages dévoilés le 14 novembre, a été découverte dans trois puits funéraires, profonds de 12 mètres. « Les fouilles sont toujours en cours. Dès qu’on vide un puits funéraire avec des sarcophages, on en découvre un autre », a ajouté Khaled el-Enani.
Dans l’un des cercueils ouvert par les archéologues, reposait une momie enveloppée d’un linceul orné de hiéroglyphes de plusieurs couleurs. Plus de 40 statues d’anciennes divinités et des masques funéraires ont également été trouvés, selon le ministre égyptien du Tourisme et des Antiquités. Deux statues en bois ont également été trouvées dans la tombe d’un juge de la sixième dynastie. Une relique vieille de plus de quatre mille ans, selon le secrétaire général du Conseil général des antiquités.
Ces trouvailles seront réparties dans plusieurs musées égyptiens, dont le Grand musée égyptien qui doit ouvrir en périphérie du Caire près des pyramides de Guizeh.
Redynamiser le tourisme
Ces récentes découvertes sont le fruit d’un travail de fouilles accru ces dernières années, d’après Khaled el-Enani. Le ministre a laissé entendre qu’une autre découverte dans la nécropole doit être annoncée dans les prochaines semaines. Les archéologues entrevoient aussi la trouvaille d’un ancien atelier de fabrication de cercueils pour momies.
Le Caire espère que tous ces trésors et son nouveau musée vont redynamiser le tourisme du pays, fragilisé par la Covid-19, l’instabilité politique et les attentats après la révolution de 2011 ayant chassé Hosni Moubarak du pouvoir.