Il vise à numériser les fonctions de régulation pour accroître la participation du secteur privé, moderniser les fonctions de régulation, améliorer le processus décisionnel du régulateur en lui fournissant des données en temps réel, et stimuler l’engagement du secteur privé grâce à la libéralisation et à la transparence de l’information.
En effet, l’Électricité de Guinée (EDG) est une société anonyme à capitaux publics majoritaires, concessionnaire de la production, du transport, de la distribution et de la vente de l’énergie électrique en Guinée. EDG est spécialisé dans l’ensemble du processus de production et de distribution de l’électricité, de la conception des centrales électriques à la distribution aux particuliers. Sa mission est de fournir de l’électricité suffisante à chaque consommateur en qualité et à un coût compétitif, commercialiser l’intégralité de l’énergie électrique produite dans toutes les régions pour favoriser le développement du pays.
Dans les années 1960, la Guinée nouvellement indépendante a réalisé d’impérieux travaux dans le secteur électrique. Néanmoins, deux décennies de sous-investissement ont vu ces infrastructures devenir rapidement obsolètes. Plus loin en 2012, un plan de redressement du secteur cofinancé par l’AFD a été adopté par le gouvernement et ses partenaires. Sur 2015 – 2018, il prévoit les investissements nécessaires à la réhabilitation du réseau et au renforcement des capacités d’EDG.
Notons que, ce projet avait analysé plusieurs impacts parmi lesquels figurait : Le renforcement des capacités de l’entreprise publique Électricité de Guinée, la rénovation des infrastructures de transport d’électricité du pays, la modernisation et extension de l’accès à l’électricité dans la capitale Conakry et sa périphérie, le redressement des performances de l’entreprise publique Électricité de Guinée, la mise en oeuvre du plan de redressement du secteur de l’électricité.
Selon Acheick Mouctar Youla, directeur général de l’Autorité de régulation d’Électricité et de l’eau potable de la Guinée, l’objectif est d’augmenter l’accès à l’électricité pour les populations guinéennes. Il a souligné que le projet est essentiel pour concrétiser la volonté politique du gouvernement de créer un environnement réglementé et favorable aux investissements. L’appui de la BAD permettra à la Guinée de moderniser son environnement réglementaire de l’électricité, d’améliorer l’efficacité opérationnelle du régulateur et d’attirer davantage d’investissements privés dans le secteur de l’électricité.
Acheick Mouctar Youla, directeur général de l’Autorité de régulation d’électricité et d’eau potable de la Guinée a lancé un projet de gestion électronique à Conakry. Financé par la Banque africaine de développement, ce projet modernisera donc la régulation de l’électricité, améliorera le processus décisionnel grâce à des données en temps réel et encouragera l’engagement du secteur privé par la transparence de l’information.
L’appui de la Banque va permettre à la Guinée de renforcer l’environnement propice au secteur de la régulation de l’électricité en développant un outil de système d’information de gestion (SIG) de pointe pour le régulateur national avec une approche unifiée pour numériser les fonctions de régulation et accroître la participation du secteur privé. Il permet notamment de moderniser les fonctions de régulation pour favoriser l’efficacité opérationnelle du régulateur ; améliorer le processus décisionnel du régulateur en lui dotant de données en temps réel ; et stimuler l’engagement du secteur privé grâce à la libéralisation et à la transparence de l’information.
Léandre Bassolé, responsable-pays de la BAD en Guinée, a noté que ce projet s’inscrit dans les engagements constants de la BAD pour améliorer la réglementation du secteur de l’électricité en Afrique. Il a encouragé l’Autorité de régulation d’Électricité et de l’eau potable de Guinée à profiter de cette initiative de numérisation pour améliorer les performances techniques et économiques du sous-secteur de l’électricité en Guinée, en particulier à l’ère des technologies intelligentes.
Le président de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina, a encouragé les investisseurs coréens à explorer les opportunités d’investissement en Afrique, en particulier dans les secteurs de l’énergie et de l’agriculture. Il a fait cette déclaration lors d’un forum d’affaires dans le cadre de la 7e conférence ministérielle de la coopération économique Corée-Afrique à Busan, en Corée du Sud. Adesina a souligné que l’Afrique avait un immense potentiel pour devenir l’un des principaux marchés émergents, en mettant en exergue ses capacités, ce qui améliorera ses performances techniques et économiques.
Par Camila FOPNE (Stagiaire)