L‘Afrique avait vaincu la polio en 2020, mais un cas a fait irruption à Lilongwe au Malawi. En effet, une fillette de quatre ans vivant dans la capitale de Lilongwe, était atteinte de la poliomyélite de type 1. Il s’agit du premier cas de poliomyélite au Malawi depuis trois décennies et du premier cas sur le continent depuis qu’il a été déclaré exempt de poliomyélite sauvage en 2020.
C’est ainsi que pour stopper sa propagation, quatre campagnes de vaccination de masse ont été planifiées avec comme appui, 6,8 millions de doses de vaccin obtenues par le Malawi.
Ces vaccins seront administrés aux enfants de moins de cinq ans dans les 29 districts du pays. « Nous parlons donc de 2,5 millions d’enfants de moins de 5 ans qui recevront ce vaccin et notre objectif est d’atteindre chaque enfant. Nous ne laisserons aucun enfant non vacciné et c’est la voie à suivre si nous voulons interrompre la transmission du virus sauvage de la polio », a expliqué le Dr Susan Kambale, responsable de la petite enfance à l’organisation mondiale de la santé au Malawi.
Parmi les types de vaccin à administrer, il y a le vaccin oral, lequel cible deux souches du virus, celle détectée au Malawi et au Pakistan. Son application se fera dans tous les établissements de santé ainsi que dans les cliniques de proximité.
Selon le Dr Susan Kambale, « les gens vont à l’église, à la mosquée, les enfants vont à l’école donc même les enfants, même à l’école primaire, s’ils peuvent recevoir ces informations sur la polio, ils peuvent même être les grands défenseurs dans leurs familles en encourageant leurs parents à amener les enfants à la vaccination pour qu’ils soient protégés de la polio et de nos jours les médias sociaux ont une grande couverture donc une façon de diffuser le message par les médias sociaux ajoute-elle ».
Le Malawi n’est pas le seul pays concerné par cette campagne de vaccination. La Zambie, le Mozambique et la Tanzanie ont emboîté le pas et l’on annonce l’entrée en lice du Zimbabwe en mai et juin prochain.