Selon Rabat les premiers navires transportant des Marocains résidant à l’étranger sont arrivés au port de Tanger, avec le double de moyens, après la réouverture des frontières maritimes le 12 avril.
Plusieurs sources d’informations renseignent que plus de trois millions de passagers et plus de 760 000 véhicules ont traversé le détroit de Gibraltar via les ports espagnols en 2019. Avec le dispositif marocain qui a été revu à la hausse « Marhaba 2022 » devrait battre des records, au regard d’une manne de devises non négligeables après deux ans de pandémie.
Les membres de la diaspora seront pris en charge dès les ports européens de Gênes, Sète, Marseille, Motril, Almeria ou Algésiras. À l’arrivée au Maroc, ils seront accueillis sur 17 sites dans les ports et aéroports par 1 000 agents, dont les équipes de la fondation Mohamed V pour la solidarité, qui chapeaute l’organisation de « Marhaba ».
Pour les autorités, l’accent, cette année est mis sur le soutien matériel et médical. L’on signale 15 millions d’euros comme moyens financiers investis par l’autorité portuaire de Tanger, principal port d’accueil, dans ses infrastructures.
Cette coopération hispano-marocaine avait été suspendue par la crise sanitaire en 2020 puis la quasi rupture des relations diplomatiques avec l’Espagne en raison de désaccords sur le territoire disputé du Sahara occidental, ex-colonie espagnole.
Les deux pays se sont réconciliés récemment après que Madrid a apporté son soutien au plan d’autonomie proposé par Rabat pour régler le différend du Sahara occidental. Depuis avril, la coopération transfrontalière entre les deux voisins a repris, en particulier en matière de migration.
Dans une dizaine de jours, ce pays s’attend aussi à un afflux record de Marocains pour l’été, lors du début des opérations d’accueil et de transit.
Madrid, la capitale espagnole a annoncé aussi un dispositif renforcé, un renfort qui a tout son sens avec notamment le déploiement de 15 000 membres des forces de l’ordre.
Pour le journal espagnol El Pais, des délégations des deux pays se réuniront ce mardi 7 juin pour discuter des conditions de reprise de la circulation des personnes et des biens entre le Maroc et les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla.