Il n’est pas question d’un vote majoritaire pour arriver à la tète de l’organisation. Le processus de sélection d’un nouveau dirigeant au sein de l’organe basé à Genève s’appuie sur le consensus.
L’OMC a fait savoir en Octobre 2020, que Ngozi Okonjo-Iweala, du Nigeria, avait obtenu plus de soutien que Yoo Myung-hee de la part des 164 Etats membres.
L’ancienne ministre des finances du Nigeria, seule en course, devrait donc prendre la tête de l’OMC, et succéder au Brésilien Roberto Azevedo, parti un an avant la fin de son mandat pour des raisons familiales. En plus d’être la première femme à la tête de l’OMC, Ngozi Okonjo-Iweala serait la première directrice générale originaire d’Afrique.
C’est l’île Maurice qui portera la voix du continent africain au sein de l’Organisation Mondiale du Commerce cette année. Le petit pays de l’océan Indien a été nommé coordinateur du groupe africain, composé de 43 pays, pour une meilleure participation au système commercial multilatéral de l’OMC.
Le role de l’île Maurice est d’assurer la synergie entre les experts, ambassadeurs et ministres africains jusqu’à la 12e conférence ministérielle de l’OMC qui devrait se tenir en décembre 2021. Dans le contexte de l’entrée en vigueur de la zone de libre-échange d’Afrique, cette position permettra à Port-Louis d’accroître son engagement envers d’autres pays africains, en ce qui concerne leurs intérêts commerciaux communs.
Selon le ministre mauricien des Affaires étrangères, Nandcoomar Bodha, le groupe africain se focalisera en priorité sur l’approfondissement du traitement spécial et différencié pour les pays en développement, les négociations sur la pêche et l’agriculture, et un accès équitable aux vaccins contre la Covid-19.
Lors d’une réunion informelle virtuelle le 29 janvier dernier, les ministres africains ont exprimé leur détermination à maintenir un système commercial multilatéral crédible et réclamé de nouvelles initiatives pour des discussions structurées sur le commerce et la durabilité environnementale.
Par Jean Noel Nkono.