L’équipe marocaine a inscrit une nouvelle page de l’histoire, ce 7 février 2021 au stade Ahmadou Ahidjo à Yaoundé. Elle s’offre le titre de champion pour la deuxième fois consécutive. Surtout qu’il s’agit d’un tournoi réservé aux joueurs évoluant dans les championnats locaux. La dernière et première victoire remonte en 2018, sur son propre territoire.
LE MAROC FACE A UN DUR A CUIRE
Une combinaison sur coup-franc à la 19eme minute permet à Soufiane Rahimi, meilleur buteur du tournoi avec 5 réalisations, de frapper, mais le gardien malien DJIGUI rassure. Le Mali réplique et montre une puissance physique. Le pays ne semble pas être affecté par les deux précédentes prolongations, respectivement en quart de finale face au Congo-Brazzaville, ensuite en demi-finale face à la Guinée Conakry. C’est ainsi qu’à la 26eme minute, Demba Diallo tire de loin, mais la frappe s’évapore et rate le cadre. Quelques minutes plus tard, à la 38eme Moussa Koné réalise une tète difficile, qui est une fois de plus hors du cadre.
Les Aigles du Mali progressent et affichent tout au long de la rencontre, un jeu très déterminé et surtout musclé. De retour de la pause à la 53e minute, le cauchemar recommence pour le Mali Issaka Samaké fauche Rahimi dans la surface de réparation. Le défenseur malien déjà averti, échappe à une exclusion, et le pénalty n’est pas accordé par l’arbitre du jour. Le calme a régné dans le camp marocain malgré une impression de souffrance face au Mali. Ainsi, à la 57e minute, Sadio Kanouté réussit une tête, grâce à un coup franc venu de la gauche. L’action est ratée une fois de plus.
Les Marocains restent concentrés et trouve le chemin des buts sur un corner venu de la droite. Tète de Soufiane Bouftini : 1-0 pour le Maroc. Le tenant du titre comme toujours appuis sur la détente et double la mise à la 79eme minute, une réalisation du capitaine AYOUD EL KAABI. Le malheur s’enchaine pour le Mali, Samaké est exclu de la pelouse après une consultation de la Var par Peter Waweru, le juge du match.
Malgré la défaite on reste fair-play
Comme ce fut lors du CHAN 2016, le Mali s’incline en finale et devra ainsi garder son mal en patience avant de remporter une compétition continentale de football. Chose possible avec la CAN 2022 à l’horizon au Cameroun. Les Marocains quant à eux sont à féliciter. Après avoir remporté le CHAN 2018 domine cette édition, avec 5 victoires, 1 nul, 15 buts marqués et 3 encaissés. « Le Maroc mérite son trophée On n’a pas de regrets, On avait face à nous une sélection marocaine solide qui a su concrétiser ses occasions » souligne le pensionnaire du Stade Malien et milieu de terrain Sadio Kanouté.
Une défaite non souhaité au sein de l’équipe malienne: « On voulait tout faire pour ramener la coupe au Mali. Mais on avait en face une très bonne équipe du Maroc. C’est la meilleure équipe du tournoi, je pense. J’en profite d’ailleurs pour féliciter leur coach. Ils ont fait du bon boulot, vu le nombre de buts que les Marocains ont marqué. Ça n’allait pas être facile face à eux mais on le savait. Je pense qu’on a perdu ce match sur des détails. Mais ces détails sont très importants dans ce genre de compétition. », Déclare le sélectionneur des Aigles, Nouhoum Diané
Par contre, cette situation a été envisagée dans le camp marocain: « Depuis notre arrivée au Cameroun, nous avions de l’ambition et de la détermination. Nous voulions produire du bon jeu et gagner cette coupe. Notre groupe a changé à plus de 75% par rapport à celui qui l’a gagnée en 2018. Nous voulions conserver le titre et c’est chose faite. », Dévoile Lhoussaine Ammouta, sélectionneur de l’équipe du Maroc. Le Cameroun, pays hôte, réussit le défi organisationnel de cette compétition: « Félicitations au Cameroun. Ça montre vraiment que l’Afrique a fait un grand pas vers l’avant. Tout était parfait. », Souligne l’avant-centre Reda Jaadi.
La part belle est faite, et le Cameroun au vu des 6 organisations, détient désormais la palme d’or de l’accueil du CHAN. Le pays bien que éliminé en demie finale et classé 4eme, peut être fier du déroulement du CHAN sur son territoire.