Moins de 48h avant l’élection présidentielle du 31 octobre, l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo , s’est adressé à ses compatriotes le jeudi 29 octobre. Il a ouvertement demandé à toutes les parties représentées à l’élection, de trouver un terrain d’entente sinon le pays cours à la « catastrophe ».
« Il faut discuter »
Compte tenu de cette élection contestée, avec un troisième mandat « forcé » du président sortant Alassane Ouattara et la « violation des droits constitutionnels » avec l’élimination « abusive » de plusieurs candidats de l’opposition. L’homme politique qui se réclame de l’opposition est sorti de son long silence en cette veille de scrutin pour « assumer sa responsabilité » envers le peuple ivoirien. » Quand j’ai été acquitté , j’attendais d’être en côte d’ivoire pour parler . Mais aujourd’hui la date du 31 octobre approche . Les querelles nous amènent dans un gouffre. Si je me tais , ce ne serait pas responsable » , affirme Laurent Gbagbo.
Le dialogue entre les parties prenantes pour l’ancien président ivoirien, va permettre de « sortir de la crise dans laquelle s’enfonce la Côte d’Ivoire « . » Ce qui nous attend , c’est la catastrophe . C’est pour cette raison que je parle . Pour qu’on sache que je ne suis pas d’accord pour aller pieds et poings liés à la catastrophe . Il faut discuter « , a martelé M. Gbagbo interviewé par la chaîne française TV5MONDE en Belgique où il attend d’être jugé pour « crimes contre l’humanité ». En outre, Laurent Gbagbo dit partager le courroux des opposants contre le troisième mandat brigué par Alassane Ouattara , car pour l’homme politique, l’opposition a pleinement raison de contester le scrutin du 31 octobre. Pour le bien du pays et son peuple , le leader du Front Populaire Ivoirien ( FPI ) insiste sur la nécessité d’une discussion. » Il est toujours temps de parler » , a-t-il souligné.
Scrutin sous haute sécurité
L’élection présidentielle du 31 octobre s’annonce « catastrophique ». Sur les quatre candidats en course, seuls deux, dont le président sortant ont battu campagne. Le reste a appelé au boycott total et à la désobéissance civile le jour J. La campagne électorale quant à elle est close. Le gouvernement qui a mobilisé les forces armées à travers le pays, encourage les ivoiriens à se rendre aux urnes sans crainte le 31 octobre dès 8h.