Selon le bilan officiel, dimanche 1er novembre, au moins neuf personnes ont été blessées suite à l’explosion d’une bombe artisanale. Les faits se déroulent aux environs de 20h, dans un snack-bar très fréquenté non loin du carrefour Nsam, un quartier populaire de la capitale. Les victimes évacuées d’urgence dans des hôpitaux après l’explosion, sont tirées d’affaire selon les autorités camerounaises. Des témoignages recueillis sur place, il ressort que la bombe a été introduite dans cet endroit par un individu jusqu’ici non identifié. «Les analyses effectuées par les services spécialisés ont permis de constater qu’il s’agit d’un engin explosif improvisé (EEI) dissimulé dans un sac de couleur noire et rouge, présentant un dispositif électronique à déclenchement à distance, composé d’une batterie de moto, d’une carte mémoire et de fils électriques», précise le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, René Emmanuel Sadi, dans un communiqué rendu public le 2 novembre.
Selon ce texte, des restes de matériel servant à la fabrication d’engins explosifs ont été collectés sur le lieu de l’incident. Il s’agit notamment de deux bouteilles en plastique contenant un liquide inflammable «dont la nature reste à déterminer», une boîte de gaz pour réfrigérateur vide retrouvée dans le plafond du snack-bar.
Le grand « BOOM » !
La détonation a provoqué une grosse déflagration qui a causé d’importants dommages sur le mur d’enceinte et le toît du bâtiment. Le bruit assourdissant de l’explosion a défrayé la panique dans tout le quartier. Sur le coup, entre ceux qui essayaient de se protéger des flammes et projectiles dans le snack bar, et ceux qui couraient ça et là, sortant des maisons et autres lieux commerces, pas le temps d’entrevoir un quelconque suspect ! «Nous sommes sortis de la maison en courant, après avoir entendu l’explosion. De la fumée s’échappait du snack. Nous ne sommes rentrés chez nous qu’après minuit, avec la peur au ventre», a confié une riveraine vivant près du lieu de l’incident.
Vigilance !
Le MINCOM annonce qu’une enquête a été ouverte «en vue de rechercher et d’interpeller les auteurs de cet acte criminel». Cet « attentat » à la bombe artisanale est la cinquième similaire à Yaoundé depuis juin 2020. Dès lors, les forces de l’ordre ont foisonné les contrôles et fouilles dans la capitale, en appelant à la vigilance de tous.