C‘est une dizaine d’enfants vulnérables d’une salle de l’orphelinat de Bumi situé au quartier Karavia, qui se donnent à l’apprentissage des techniques de théâtre. « Qui s’instruit sans agir, laboure sans semer’, ces enfants n’ont pas manqué de mettre en pratique l’apprentissage via un jeu de rôle.
« J’aime le théâtre. Étant donné qu’il me permet de donner des leçons de vie, je dois moi-même donner l’exemple, être un modèle », explique la jeune Martine Umba, âgée de 15 ans.
« J’ai plusieurs fois demandé pour qu’on me trouve un coach de danse. Là, c’est fait. Je suis très content. Je voudrais devenir un grand danseur ici à Lubumbashi et dans le monde », indique Maurice Mbiya âgé de 14 ans.
Son groupe non loin de la salle, bien Installé sous un manguier suivait des cours de danse dirigés par 02 professionnels en chorégraphie.
Nul ne peut nier que pratiquer un art pour ces enfants vulnérables représente une occasion d’exprimer de fortes émotions enfouit au fond d’eux et dues aux difficultés quotidiennes qu’ils endurent.
« Nous voulons qu’à partir de toutes ces activités artistiques, ils puissent dire ce qu’ils ressentent en eux, qu’ils puissent aussi, en quelque sorte, revendiquer leur droit à la vie », dévoile Jules Mbuya, metteur en scène et un des organisateurs desdits ateliers.
Il est nécessaire de préciser que ces orphelins vont se produire sur scène dès l’été prochain en faveur du tout premier festival de théâtre pour enfants, ce une fois les formations terminées.
Un orphelin fait face au quotidien au blocus selon lequel, il est un persona non grata en société. Par ce sentiment de rejet de leur personne, ces enfants vulnérables endurent dans le silence. Ce type d’actions arrive à bon port pour ces enfants de l’orphelinat de Bima, afin qu’ils puissent montrer au monde entier les belles choses dont ils sont capables de produire en musique, danse et théâtre.