La production annuelle qui était de 300 mille tonnes en 1990, a chuté pour atteindre 16 000 tonnes en 2018. C’est une situation que les autorités veulent changer cette année en finançant les engrais de près de 10 milliards de FCFA au profil des coton-culturs.
Les pouvoirs publics ont aussi lancé la rénovation des usines pour la transformation du coton destiné à l’exportation depuis près de 10 ans.
Le Tchad a perdu son rang de producteur favorisé de coton au niveau mondial.
Pour relancer cette filière, l’État a financé les engrais à hauteur de 10 milliards de FCFA au bénéfice des producteurs ruraux. Des financements qui devront ranimer ce secteur qui bénéficie de plus de 70% de la population méridionale du pays et contribue à 20% du PIB hors pétrole.
»Nous sommes une population laborieuse qui s’est spécialisée dans les productions de coton depuis le temps de nos ancêtres. Aujourd’hui, notre zone est le numéro un en matière de production cotonnière et si le président a pensé à nous cette année pour relancer la filière, alors nous sommes fiers d’être le porte-flambeau. Nous sommes sûrs que la subvention permettra de booster la production pour alimenter les usines de savonnerie » a déclaré Allah-Ridy Kone, représentant des producteurs de coton.
La relance de la filière est également accompagnée par la rénovation des usines d’égrenage et de délintage des graines de coton qui sont aux arrêts depuis près de 10 ans. À l’exemple de l’usine de Gounou-Gaya située au sud du pays qui a été totalement transformée pour le traitement sur place des fibres et les grains de coton destinés à l’exploitation.
»Cette usine qui vient d’être renouvelée facilitera la vie à de milliers de producteurs parce qu’ils n’auront plus à faire des centaines de kilomètres pour convoyer leur coton. Toutes les productions de la zone de Gounou-Gaya seront récupérées et traitées sur place pour gagner en temps et éviter les difficultés de la chaîne logistique. Le but est d’atteindre notre potentiel de production et de traitement dès la campagne agricole prochaine », a indiqué Laoukein Kourayo Medard, ministre de l’agriculture.
Rappelons que le Tchad était l’un des grands producteurs de coton dans les années 90, mais la production a totalement chuté en 2003 ; pour accéder à son niveau le plus bas en 2018 avec seulement 16 000 tonnes.
L’État veut cependant redynamiser le secteur pour atteindre une production annuelle de 300 mille tonnes.
Par Sara BELOMO (Stagiaire)