Le Feja s’est achevé sur des tournois de jeu sportif et de combat. Pour la finale de Tekken 7, l’espace de jeu du centre commercial Cosmos de Yopougon s’est transformé en arène. L’on voit clairement les deux joueurs s’affronter par écrans interposés, le combat projeté sur le mur. Pendant ce temps, le public ne cesse de saliver.
Cette compétition aujourd’hui n’a plus rien d’un jeu, car pour certains gamers présents, c’est même devenu un travail. C’est l’exemple du Dakarois Sidy Mohamed Sow, alias Kuro666, qui fait partie de l’équipe sénégalaise Solo e-Sport depuis plus de 6 mois. Il est passé professionnel du jeu Street Fighter.
Une passion d’adolescent devenue un gagne-pain : « Parfois, on regardait les tournois européens, américains ou japonais. On voyait des joueurs qui ont commencé comme nous qui sont montés en catégorie professionnelle grâce à leur talent. Et on s’est dit que si on peut faire de ça un métier, alors c’est “tout bénéfice” », confit-il.
UN COUP À JOUER POUR L’AFRIQUE
« L’Afrique est en quête de combler son retard dans ce secteur.
Du moment où les joueurs professionnels sont légions à travers le reste du monde, l’Afrique pourra combler son retard. Les annonceurs se montrent encore frileux, mais le changement arrive » revèle Sidick Bakayoko, fondateur de Paradise Game et du Festival de l’électronique et du jeu vidéo d’Abidjan.
« Cette année, on a pu avoir Ubisoft et Bandai-Namco qui se sont associés au Feja 4 et on espère que l’année prochaine on pourra aller encore plus loin et c’est ce qu’il faut », ajoute Sidick Bakayoko.
« Plus on aura de grands éditeurs, de grandes marques qui vont s’associer aux événements africains, aux équipes africaines et aux porteurs de projets africains, plus vous allez voir que cet univers va se développer, se structurer, et ce sera mieux pour tout le monde. » termine Sidick Bakayoko
Pour l’instant grâce aux revenus de l’industrie vidéoludique soient un milliard de dollars en Afrique. Le continent tient de quoi enflammer son espoir.