Elle s’étend sur plus de 520 millions d’hectares dont 220 millions d’hectares de forêt, soit 6% de la surface forestière planétaire et 10% de la biodiversité mondiale.
Le bassin du Congo abrite plus de 10 000 espèces végétales et plus de la moitié des espèces animales de l’Afrique.
Les tourbières du bassin du Congo couvrent près de 150 00 km2. Elles constituent l’une des plus importantes réserves de carbone de la planète et contribuent, à l’équilibre climatique. Les scientifiques estiment qu’elles stockent à elles seules près de 30 milliards de tonnes de CO2, une réserve équivalente à la totalité des émissions de CO2, humaines durant une année entière.
Connu comme le « poumon de l’Afrique », le bassin du Congo est le plus grand puits de carbone au monde, absorbant plus de carbone que l’Amazonie.
S’étendant sur six pays, sa forêt tropicale assure la sécurité alimentaire et constitue une planche de salut essentielle pour les populations autochtones et locales, ainsi qu’un habitat crucial pour les espèces menacées.
La préservation des forêts du bassin du Congo est vitale non seulement pour l’avenir de l’Afrique, mais aussi pour celui du monde entier. Les efforts mondiaux visant à lutter contre les effets du changement climatique et la perte de la biodiversité dépendront de la préservation de cet écosystème riche et luxuriant.
Le Gabon absorbe chaque année des émissions de carbone équivalentes à un tiers du total annuel de la France. La République du Congo absorbe à elle seule 1,5 % de l’ensemble des émissions annuelles de carbone dans le monde.
Cependant, la région est de plus en plus menacée par la déforestation, la dégradation de l’environnement, l’augmentation de la population et l’impact du changement climatique.
Environs 575 000 Congolais vivent dans des zones forestières et dépendent de cet écosystème fragile pour leur subsistance, ce qui met à rude épreuve la protection de la biodiversité.
Au Cameroun, la sécurité alimentaire, la dégradation des sols et les sécheresses exacerbent les conflits liés à la raréfaction des ressources naturelles.
Au courant devla COP-27 de l’Afrique, des voix centrafricaines appellent à l’adaptation.
Des actions climatiques sont nécessaires pour aider les pays du bassin du Congo à poursuivre un développement vert, résilient et inclusif qui leur permette de préserver leurs ressources naturelles tout en maintenant les moyens de subsistance et en stimulant la diversification économique.
En collaboration avec les gouvernements, des initiatives régionales comme le Fonds bleu pour le bassin du Congo et des partenaires tels que l’Initiative pour la forêt de l’Afrique centrale, le Fonds de partenariat pour le carbone forestier (FCPF), le Programme d’investissement forestier, le Fonds pour l’environnement mondial, PROGREEN et REDD+, la Banque mondiale s’engage à soutenir un développement intelligent des forêts dans le Bassin du Congo, en plaçant les populations à son centre.
Par ailleurs, la Banque mondiale et ses partenaires mettent en œuvre des approches innovantes pour relever ces défis, qu’il s’agisse d’adopter des pratiques agricoles intelligentes face au climat au Cameroun, d’améliorer les activités de gestion forestière en République du Congo ou de protéger la biodiversité dans les zones humides du Gabon.
Ce sont les champions locaux qui œuvrent pour que ce cœur battant du monde continue de prospérer pour les générations à venir.