Bien que la chirurgie cardiaque à cœur ouvert soit de plus en plus pratiquée, elle demeure hors de portée pour de nombreux enfants cardiaques. Au Mali, les médecins donnent la priorité aux cas les plus graves depuis l’établissement d’un centre de chirurgie cardio-vasculaire en 2018.
Le Dr Baba Ibrahima Diarra a souligné qu’en dépit du traitement de 600 enfants, de nombreux autres restent en attente, mettant en avant l’urgence d’agir. Cependant, le coût exorbitant de l’opération reste un obstacle majeur, oscillant entre 3 et 4 millions de FCFA.
Pour surmonter cette barrière financière, les médecins plaident en faveur de la couverture médicale universelle. Le professeur Hervé Yangni-Angaté, président de l’Association africaine de chirurgie cardio-vasculaire, souligne l’importance d’agir rapidement, car 50 à 60% de ces enfants meurent au cours de leur première année sans traitement.
En 2019, l’Association des cardiologues avait déjà alerté sur le manque de formation et de financement dans ce domaine. Cette problématique mobilise positivement les autorités publiques africaines, conscientes que chaque enfant représente un espoir, une fierté et un investissement pour l’avenir.