La plus haute juridiction française a estimé que la décision rendu par les juges était bien conforme à la loi.
Selon la défense, la justice française n’avait pas à se prononcer sur les délits commis à l’étranger. Mais la cour de cassation en a donc décidé autrement.
Concrètement cela signifie que la condamnation en appel de Teodorin OBIANG est confirmée. Il devra donc s’acquitter d’une amende de 30 millions d’euros et sera condamné à 3 ans de prison avec sursis pour blanchiment d’argent, d’abus de biens sociaux et de détournement de biens publics.
Pour Sarah Brimbeuf, responsable du plaidoyer: « flux financiers illicite » à transparency international, partie civile dans cette affaire, cette décision devrait faire jurisprudence dans les autres affaires de biens mal acquis. C’est une victoire emblématique et une décision historique.
« Cette bataille dure depuis 14 ans, et c’est formidable que cela aboutisse enfin », déclare Tutu Alicante directeur de l’ONG équato-guinéen de défense des droits humains EG justice qui vit en exil. Pour ce dernier, c’est formidable d’avoir obtenu la victoire pour tous ceux qui luttent contre la corruption.
Très brièvement explique Sarah Brimbeuf: « lorsque les avoirs d’Obiang seront vendus, ils seront placés sur une ligne budgétaire pilotée par le ministère des affaires étrangères et ensuite cet argent sera affecté à des projets d’aide au développement en Guinée équatoriale. Ils transiteront soit par des ONG locales ou internationales qui candidateront dans le cadre d’un appel à projet. Ou cet argent pourra transiter via l’agence française de développement et nous, nous allons militer pour que ces appels à projets soient les plus transparents ».
Selon Tutu Alicante, le fait que ce jugement ait été rendu en France le lie aux défaillances du système judiciaire de la Guinée. Comme lui, beaucoup sont enchantés de voir que le système judiciaire français a tenu bon et qu’il reconnaisse la culpabilité de Teodorin OBIANG.