Le communiqué sus évoqué vient de la présidence de la République kényane. Il affirme que le pays a un « rôle crucial » à jouer au sein des pourparlers de paix de Nairobi. Voilà qui doit donc être au cœur des échanges.
Cette la visite intervient dans un contexte particulier, celui de l’ouverture dans la capitale kényane d’une session de discussions entre le gouvernement congolais et les groupes armées. Cette session qui devait s’ouvrir ce lundi a été repoussée à la fin de la semaine. Plusieurs sources d’information indiquent l’examen de la participation du M23 aux pourparlers.
Le président kényan séjourne en RDC après son prédécesseur, Uhuru Kenyatta, désormais facilitateur de l’EAC pour la RDC. Il était en visite à Kinshasa et Goma la semaine dernière au cours de laquelle il a rencontré les autorités, des diplomates et les communautés locales pour des discussions sur des sujets variés.
Uhuru Kenyatta en a profité pour appeler les groupes armés à rendre les armes et à choisir le dialogue.
Toutefois, le gouvernement congolais refuse toute négociation avec le M23 qu’il qualifie de mouvement « terroriste ». Le rôle des troupes kényanes au sein de la force régionale est-africaine en RDC fait actuellement l’objet d’interprétations différentes.
Dans le camp des Congolais, l’on songe à une « mission offensive » pendant que Nairobi évoque une mission de « maintien de la paix ». À Goma, mercredi dernier, le commandant kényan de la force l’avait lui qualifiée de « force d’intervention », tout en précisant que la « voie politique » restait prioritaire pour ramener la paix.
Cette visite intervient en pleine reprise des combats après un week-end relativement calme. L’on signale des affrontements ce dimanche à 20 km de Goma. Selon plusieurs sources sécuritaires, soldats et rebelles s’y sont affrontés à l’arme lourde toute la matinée.
Le meilleur perdant de ces combats est la population « désemparée » de ses localités par des rebelles et ceci sans résistance ni aide sécuritaire.