L’idée a été impulsée par l’Agence nationale de la reforestation et de la Grande muraille verte. Elle vient de lancer une campagne de collecte de dattes mangées lors de la rupture du jeûne de Ramadan et jetés à la poubelle pour les récupérer afin de pouvoir ensuite reboiser le pays en proie à la déforestation.
La vision est sur le point de prendre de l’ampleur car, plusieurs associations se mobilisent déjà pour inverser la tendance.
Le but de cette opération est de replanter ces dattes dans le nord-est du pays, une fois la récolte terminée à la fin du ramadan. Et c’est l’Agence nationale de la reforestation, dirigée par l’ancien ministre de l’Environnement, Haïdar el-Ali qui sera en charge de planter ces dattes.
« Les dattiers poussent bien dans toute la zone du Ferlo, parce que l’humidité le permet. Mais ils sont aussi très intéressants pour la biodiversité, nous explique t-il.
Cela permet aux animaux de se déployer. L’arbre retient – avec ses racines – l’eau, et attire la pluie… Donc vraiment, c’est un arbre qui peut vivre dans des températures très élevées. D’autres espèces d’arbres ne survivraient pas dans ces zones arides, très chaudes ».
Dans le Nord du pays la déforestation avance à pas de géant. Il faut donc lancer la course contre la montre et impliquer tout le monde. Ainsi pour certains cette opération de collecte est une opportunité pour sensibiliser les populations à participer au reboisement du pays :
« Il fallait impliquer les gens dans cette grande opération de reforestation de notre pays et donc il faut planter utile. Le dattier, c’est un arbre économiquement très intéressant. Le Sénégal importe des dattes, or ce serait bien que Sénégal produise ses propres dattes. » a indiqué l’écologiste et ancien ministre de l’Environnement, Haïdar el-Ali.
A la fin du mois du Ramadan en cours, l’agence de reforestation espère collecter plusieurs tonnes de noyaux de dattes ce qui lui permettra de mener à bon port cette opération.