C’était une cérémonie fort courue, à laquelle aucun membre de la diaspora congolaise en Belgique ne voulait manquer.”On a la relique de notre héros national et on peut dire, même au niveau africain, c’est un panafricaniste, on nous l’a rendu et aujourd’hui, on est en train de l’accompagner”, explique Kiso Kolo-Vira, une participante à la cérémonie. “Il va jusqu’au pays et c’est juste exceptionnel. C’est impossible de ne pas être là, je suis rempli d’émotion et je ne sais pas quoi dire, vraiment.”
A l’arrivée au square Lumumba, sur une estrade dressée pour l’occasion, des responsables associatifs ont pris la parole pour rappeler les valeurs de “liberté”, “égalité” et de “justice” qu’il incarnait.
L’évènement était très riche en sons, couleurs et rythmes. D’ailleurs, la musique et les danses traditionnelles ont rythmé la cérémonie, au lendemain de la remise officielle de la dent de Patrice Lumumba à la RDC. Ce héros anticolonial avait été le premier Chef du gouvernement de l’indépendance du Congo.
“Lumumba, nos papas ont fait sa politique, suivaient son idéologie, donc on a grandi avec cet esprit Lumumba”, raconte Princesse Zikou Dieka, également présente à la cérémonie. “Ensuite, nous en tant que nationalistes, on garde l’identité congolaise et africaine et on pense que Lumumba, c’est un bon mentor sur qui on doit s’appuyer.”
Étant même encore en Belgique, Kinshasa était déjà paré à toute éventualité quant à ce retour et une fois arrivée à la capitale congolaise, l’on apprend que des cérémonies en hommage à Patrice Lumumba se tiendront pendant une semaine dans le pays, avec pour point de départ Onalua, son village natal.
Félix Tshisekedi, le président de la République démocratique du Congo a prévu trois jours de deuil national du 27 au 30 juin. Cette période s’achèvera sur l’inhumation de la dépouille de son prédécesseur dans un mausolée dédié.
Premier ministre de l’ancien Congo belge devenu indépendant le 30 juin 1960 (l’ex-Zaïre, aujourd’hui la RDC), Patrice Lumumba a été renversé dès la mi-septembre 1960 par un coup d’État.
Il a été exécuté le 17 janvier 1961 avec deux frères d’armes, Maurice Mpolo et Joseph Okito, par des séparatistes et sécessionnistes de la région du Katanga (sud), avec l’appui de mercenaires belges, alors qu’il n’avait que 35 ans.