Les objectifs de cette rencontre ont été dévoilés dans un communiqué de la présidence burkinabé : « Actuellement, il y a eu le souhait de renforcer davantage cette coopération et la porter à un niveau qui sera mutuellement bénéfique aux deux pays ».
Bien que la coopération voulue par Ouagadougou soit militaire, elle concernera d’autres aspects selon la présidence qui s’est réjouie : « la coopération entre la Russie et le Burkina Faso est vieille de plus de 50 ans et, aujourd’hui, les deux pays entendent la consolider au regard des défis du moment », a souligné la présidence burkinabè.
Ce partenariat est perçu comme une bonne nouvelle pour les associations de la société civile qui dans le même temps exige la fin des accords de défense avec la France.
En rappel, un convoi de l’armée française en provenance de la Côte d’Ivoire, entré le 16 novembre 2021 dans le territoire burkinabè, avait été bloqué durant plusieurs jours par des manifestants hostiles à la présence militaire française dans le Sahel.
Par ailleurs, le départ du Mali du G5 Sahel, créée en 2014 pour apporter une réponse régionale en matière de politiques de développement et de sécurité par cinq pays de la bande sahélo-saharienne, le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad, oblige Ouagadougou à diversifier ses partenariats.
Le Burkina Faso fait face à la violence de mouvements armés affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique. De mémoire, depuis 2015, les attaques récurrentes y ont fait des milliers de morts et provoqué le déplacement de quelque deux millions de personnes.