« Avant ma formation, on devait aller à l’étranger pour avoir une prothèse », explique le fondateur Patrick Ngoga. « Aujourd’hui, on peut l’avoir sans aller quitter le pays. Et à bas prix. Beaucoup ont besoin des prothèses. Maintenant, on fabrique les pieds orthopédiques ‘made in Burundi’. Les patients peuvent les avoir moins cher. »
Ce projet est une bouffée d’oxygène pour la population burundaise, beaucoup plus les handicapés. Un des bénéficiaires des services de la Fondation victime d’accident de la circulation, ne cache pas sa satisfaction.
« Je suis très content, car je marchais avec béquilles, et je ne pouvais porter que des shorts depuis bientôt quatre ans », détaille Chartier Bimenyimana. « Mais maintenant je pouvoir porter à nouveau des pantalons ».
Chartier Bimenyimana, plusieurs autres handicapés ont retrouvé le sourire grâce à l’initiative, laquelle trouve déjà un écho favorable chez les adhérents d’associations des personnes vivant avec handicap. Ces derniers apprécient à sa juste valeur le travail de cette fondation.
« La majorité des personnes handicapées sont issues des familles pauvres qui ne peuvent pas se procurer ce genre de prothèses ou d’orthèses », explique Eugene Nsabayezu, le président du Comité Para-Olympique du Burundi. « Parce que si vous essayez d’évaluer, ça coûte très cher. Je peux dire que cette fondation aide certaines de ces personnes à avoir ces matériels à la mobilité. »
Le Comité Para-Olympique du pays, a tenu à signaler qu’il n’y a pas de donnée précise concernant le nombre de personnes souffrant d’un handicap au Burundi. La fondation de Patrick Ngoga est la deuxième structure en la matière dans ce pays après le seul centre de rééducation motrice. Bien avant cette fondation, ceux qui avaient une prothèse issue de l’étranger, déboursaient au préalable près de 5 000 dollars, contre 600 aujourd’hui.
Cette initiative locale devrait servir d’exemple aux autres pays africains.