Malgré les avis formels, ces opérateurs n’ont pas atteint le niveau requis d’identification des abonnés. De ce fait, lors d’un contrôle d’identification des abonnés mené entre le 4 juillet et le 4 août dans 16 localités à travers le pays, l’ARPCE, l’organe de régulation congolaise a constaté qu’Airtel Congo enregistrait en moyenne 40% de ses abonnés, une amélioration par rapport à 19% en 2022. Pendant ce temps, MTN enregistrait 48% de ses abonnés, maintenant le même taux qu’en 2022.
Mais dans certaines localités, les deux opérateurs ont atteint un taux de 100% d’enregistrement. On note alors une faiblesse dans le processus général d’identification et, Airtel et MTN ne respectaient pas l’interdiction de vendre des cartes SIM préactivées telle que prescrite par la loi.
D’après l’ARPCE, Airtel et MTN en retour ont reconnu avoir des difficultés dans l’enregistrement des abonnés et ont indiqué que leurs solutions actuelles présentaient des limitations.
Raison pour laquelle au cours d’une réunion organisée le mercredi 30 août 2023 à son siège avec les opérateurs de téléphonie mobile MTN et Airtel Congo, l’ARPCE a une fois de plus vivement déploré le non-respect des conditions d’identification des abonnés à la souscription d’abonnements aux services de réseaux de téléphonie mobile, ce malgré les différentes mises en garde.
Il ressort de ce travail, un constat mitigé car les résultats attendus par le régulateur ne sont toujours pas atteints malgré plusieurs réunions d’observation sur la réglementation en vigueur en matière d’identification des abonnés.
Les données statistiques de ce rapport, présenté par Benjamin Mouandza, Directeur des Réseaux et Services de Communications Electroniques, étalent une faiblesse générale dans le processus d’identification, et démontrent que l’interdiction de la vente des cartes Sim pré-activées édictées par la loi n’est pas respectée par les opérateurs.
A Pointe-Noire, Dolisie et Nkayi, les deux opérateurs affichent 0% d’une opération d’identification réalisée dans les règles, et à Brazzaville, Airtel se dessèche à 7% et 22% pour MTN.
D’autres données comme celles récoltées à Boundji, dans la Cuvette (0% pour Airtel et 37% pour MTN) montrent à suffisance une faiblesse dans l’identification des abonnés. En 2023, Airtel et MTN n’auront donc pas atteint 50% dans cette opération primordiale, stagnant respectivement à 40% et 48%, pas loin des chiffres de 2022 avec les mêmes résultats dans les grandes villes du pays.
Malgré l’entrée de photos live ajoutées dans le processus d’identification, en sus de la pièce d’identité valide, l’opération n’atteint pas son apogée et les conséquences liées à une mauvaise identification deviennent de plus en plus complexes.
Derrière les numéros impliqués dans la fraude il y a en effet, des mauvaises identités. Le contrôle d’identification des abonnés a pour objectif de lutter, entre autres, contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, le By-pass ou fraude du trafic téléphonique, l’escroquerie par le biais du téléphone, la fraude du porte-monnaie électronique.
Il permet de contrôler le marché des ventes de SIM conformément au décret 2010-554 du 26 juillet 2010, portant identification des souscripteurs d’abonnements aux services de téléphonie fixe et mobile et conservation des données des communications électroniques.
Aux opérateurs susmentionnés de se mettre en règle, pourquoi pas se réinventer afin d’éviter de possible suspensions.