C’est le plus social des festivals de musique d’Afrique. Le Festival des musiques urbaines d’Anoumanbo (Femua), rendu à la 15è édition, sera très bientôt sur les rails. Il s’agit d’un nouvel épisode pour l’utopie musicale imaginée par le groupe Magic System en 2008 dans ce quartier défavorisé d’Abidjan qui est devenu depuis un rendez-vous majeur en Côte d’Ivoire.
De son vrai nom Salif Traoré, le leader vocal du groupe, A’salfo, a annoncé que cette édition aurait lieu du 25 au 30 avril, pour tomber après le carême chrétien et le ramadan musulman.
Cet évènement attend la participation de plus d’une centaine d’artistes, avec des têtes d’affiches prestigieuses. C’est ainsi qu’on annonce le Français Booba, le Congolais Ferré Gola et les Ivoiriens Didi B et Roseline Layo. Mais A’salfo a aussi tenu à rappeler que « la colonne vertébrale du Femua, ne sont pas les concerts, c’est le social ».
Depuis sa création, le Femua est gratuit et ouvert à tous, avec un volet sportif, des panels, des ateliers entre autres. Et cette année, le thème portera sur l’autosuffisance alimentaire et l’agriculture durable.
L’objectif de l’édition 2023 est de « booster l’entrepreneuriat agricole en Afrique, en particulier du côté des jeunes », confie A’salfo.
Pour cette année, les organisateurs comptent intéresser tout le pays. Ainsi, une partie des événements aura lieu à Abidjan, et une autre sera décentralisée à Bouaké, la deuxième ville de Côte d’ivoire, afin que les populations de l’intérieur puissent aussi profiter du festival.