Le suspense est levé depuis le 7 novembre, à l’issue de la cérémonie de clôture du festival Écrans Noirs au palais des congrès de Yaoundé. L’Ecran d’Or 2020 est désormais connu. Le sacre a été remporté par « Heart of Africa », long métrage du réalisateur congolais Tshoper Kabambi Kashala. Un film « émotion » qui relate la rédemption d’un ex assassin reconverti en missionnaire.
Le trophée tant convoité a été remis au gagnant dans une salle garnie d’invités, en présence du ministre camerounais des Arts et de la Culture, Bidoung Mkpatt. Avec des jurés en présentiel ou en visioconférence.
Même si la République démocratique du Congo rafle l’Écran d’or, la cérémonie de remise des prix du palais des congrès de Yaoundé a surtout récompensé le cinéma camerounais. « The Fisherman’s Diary » de Enah Johnscott a quasiment raflé toutes les récompenses. Le film relate les aventures de la fille d’un pêcheur qui ne recule devant aucun obstacle pour aller à l’école.
Le réalisateur camerounais et son équipe sont montés en tout cinq fois sur le podium, pour recevoir leurs trophées : Meilleur film camerounais, meilleur film d’Afrique centrale, meilleure actrice camerounaise, meilleur scénario et mention spéciale du jury des longs métrages internationaux. Enah Johnscott été vainqueur dans pratiquement toutes les catégories où il s’est retrouvé en compétition. Il a manqué de justesse de soulever le trophée en or.
Les Ecrans Noirs 2020 vont aussi voir d’autres productions camerounaises en compétitions internationales avoir leur lot de reconnaissance, notamment « Saving Mbango » de Nkanya Nkwai (Prix du jury international), « Enterrés » de Françoise Ellong (mention spéciale du jury longs-métrages Afrique centrale), « Fon M’biéré » de Mbouombouo Mama (Meilleur film documentaire Afrique centrale) ou encore « Teenagers » de Hubert Nankam (Ecran de la meilleure série). La nouvelle venue des catégories, celle des web séries, a vu « Les rigolards de Mbalmayo » être consacrés par vote du public.
Ce n’est pas tout. Il y a eu pluie de récompenses lors de cette soirée. L’Ecran d’honneur a été remis au doyen du cinéma et du théâtre ivoirien, Sidiki Bakaba, ainsi que la révélation de Neville Diffouo avec son film « See », lauréat du concours de jeunes réalisateurs « 10 jours pour un film » organisé depuis cinq éditions en partenariat avec l’Institut Goethe.
Cette cérémonie riche en émotions et le bouquet final d’une semaine de projections et autres activités. Un rendez-vous qui a rassemblé les cinéphiles au palais des Sports du 1er au 7 novembre. Pour les absents, Bassek Ba Kobhio a annoncé « un partenariat prochain avec la télévision nationale ». Une occasion rêvée pour permettre à un plus grand nombre d’amoureux de cinéma de vivre les Écrans noirs. Le rendez-vous est calé en 2021 pour la 25e édition que le délégué général du festival annonce encore plus grande.