Les États unis sont les derniers à s’indigner contre ces combats qui continuent et qui commencent à inquiter. Dans une déclaration ce lundi 23 Novembre Conseil de sécurité nationale, a laissé entendre que les États unis soutenaient les efforts de médiation de l’Union africaine (UA) pour la fin des combats. Même la France, restée muette depuis quelques semaines a manifesté son soutien à l’initiative de l’UA. Paris est également préoccupé par la détérioration de la situation humanitaire. Ces violences inquiètent aussi le Quai d’Orsay qui milite pour la protection des populations civiles à travers la mise en place de certaines mesures.
Il en est de même pour l’Union européenne qui a lancé un appel public ce mardi 24 Novembre signé par 51 anciens hauts responsables européens et des universitaires, appelant l’UE à nommer un envoyé spécial sur le sujet. Favorable à ces réactions, le Conseil de sécurité de l’ONU tient également ce mardi 24 novembre sa première réunion en rapport avec ces violences sur le Tigré, position soutenue par des ONG, les organisations Amnesty International et la FIDH qui craignaient des crimes de guerre. La baisse des tensions dans le Tigré devrait à coup sûr permettre l’ouverture de corridors humanitaires. Consciente de cela, le Haut-Commissariat aux réfugiés de l’ONU a dû demander « un cessez-le-feu temporaire immédiat » ce mardi.
le Tigré est toujours coupé du monde un peu moins de trois semaines après le début des combats et malgré des appels de la communauté internationale à un retour au calme les belligérants ne sont pas prêts à déposer les armes. On annonce même des combats dans d’autres parties de la localité.
L’atmosphère reste donc très tendue dans cette partie du monde et des informations annoncent des coups de roquettes du TPLF entendus dans la nuit du 23 au 24 Novembre près de la ville amhara de Bahir. Dans la capitale érythréenne par contre , les habitants de certains quartiers ont été sommés de rester chez eux, mais sans explication.
l’ultimatum lancé par le Premier ministre Abiy Ahmed aux dirigeants régionaux, arrive à terme ce mercredi 25 Novembre sans pour autant laisser des signes d’un probable retour au calme. Arrivé à ce 24 Novembre plus de 38 000 réfugiés du Tigré ont d’ores et déjà été recensés au Soudan voisin à cause de ces violences.