Brazzaville et Kinshasa les deux villes les plus rapprochées du monde, séparées par le fleuve Congo partagent le même spectre de fréquences. Il arrive donc parfois qu’une radio locale se grésille à cause d’une interférence, soit un réseau de télécommunications qui se perd au profit d’un autre chaque fois qu’on se rapproche du fleuve Congo, ce qui donne lieu parfois à des malentendus.
Il était donc urgent de trouver un terrain d’entente, et les deux capitales voisines Brazzaville et Kinshasa sont parvenues à un accord de coordination et de gestion concertées des fréquences aux frontières. Bonne nouvelle, Kinshasa s’est même engagée à restituer toutes les fréquences qu’elle utilisait, mais qui ne lui revenaient pas.
L’acte posé sera donc bénéfique pour ces deux pays voisins qui devraient voir leurs relations se détendre. Joseph Yuma Utchedi, directeur des relations internationales à l’Autorité de régulations des postes et télécommunications (ARPT) de Kinshasa, s’est d’ailleurs réjouit de la signature de cet accord. « C’est quelque chose de très important parce que si les deux pays ne se mettent pas ensemble, ce sont leurs consommateurs qui souffrent toujours des problèmes de « roaming » [itinérance dans les réseaux de téléphonie] qui doivent être résolus par la coordination des fréquences comme nous venons de le faire. Chaque fois, il y aura une amélioration, de part et d’autre, sur les améliorations qui vont être apportées au niveau de l’utilisation de ces fréquences entre les deux pays », a expliqué M. Yuma Utchedi.
Une fois l’accord signé, les opérateurs des deux capitales devraient bien paramétrer les équipements utilisés et établir une feuille de route des actions à mener en 2021 et 2022 pour éviter tout autre désagrément.