La réunion de Tunis, capitale de la Tunisie voisine de la Libye, est une avancée considérable pour le retour de la paix dans le pays. 75 participants libyens représentants des forces rivales ont répondu présents. Il s’agit des membres du Parlement de Tobrouk (est) et du Haut Conseil d’État (ouest), ainsi que des participants sélectionnés par l’ONU, pour tenter de sortir de la crise politique.
Ces pourparlers font suite à des mois de calme relatif dans une Libye plongée dans la guerre depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011. Le pays est déchiré entre deux autorités rivales : le Gouvernement d’union nationale (GNA) dans l’Ouest, basé à Tripoli et reconnu par l’ONU, et un pouvoir incarné par Khalifa Haftar, homme fort de l’Est soutenu par une partie du Parlement élu et son président, Aguila Saleh.
Un autre dialogue politique prévu
Une nouvelle rencontre doit avoir lieu prochainement pour «se mettre d’accord sur le mécanisme de sélection pour la future autorité» libyenne, a annoncé la représentante de l’ONU à Tripoli Stéphanie Williams, après une semaine de dialogue.
Les 75 délégués de tous bords rassemblés depuis le 9 novembre, à l’invitation de l’ONU dans la banlieue de Tunis devaient s’accorder sur des élections nationales et la désignation d’un chef du gouvernement et des trois membres d’un conseil présidentiel formant un exécutif unifié. L’ONU n’a pas précisé dans l’immédiat quelles seraient les prérogatives du président du Conseil présidentiel, à qui il a notamment été question de confier le poste de chef des armées. Le chef du gouvernement devra composer son cabinet et le faire approuver par un vote de confiance du Parlement. Cet exécutif unifié est chargé de prendre le relais des différentes institutions rivales afin d’organiser ces élections et de répondre aux besoins des Libyens, exaspérés par la corruption et des services défaillants.
En octobre dernier, les deux principales parties au conflit ont signé un accord de cessez-le-feu historique, qui a permis la reprise de la production pétrolière, principale source de l’économie libyenne, et à faire des progrès dans les négociations politiques.