Ces campagnes ont été lancées par la firme américaine en Afrique subsaharienne. L’objectif principal que vise Méta est de créer un écosystème en ligne qualifié par la firme de positif, au sein duquel les influenceurs du continent peuvent s’exprimer librement.
Ils pourrons ainsi développer leur créativité, tout en générant des revenus financiers grâce à leurs activités.
Cependant, les créateurs africains de contenus sont invités à adopter des pratiques d’influences positives et plus responsables. Ils sont tenus, par exemple, d’étiqueter sur les plateformes sociales Instagram ou Facebook, les contenus qui font l’objet de partenariats rémunérés. Ils sont aussi tenus d’indiquer les cadeaux qui leur ont été offerts par des marques.
« Méta entend ainsi de ce fait mener une lutte très renforcée contre les tentatives d’abus sur ses plateformes sociales, en collaboration avec les autorités compétentes dans les pays africains », a précisé la firme américaine.
Le cas des influenceurs reconnus.
Ces campagnes lancées par Méta ont été relayées par des influenceurs reconnus pour la qualité et l’impact de leurs publications.
C’est par exemple le cas de Thierno Gueye l’influenceur et entrepreneur sénégalais qui partage sur sa page Instagram sa passion de la cuisine africaine, de la mode, notamment celle pour les nouveaux modèles de Boubou, l’habit traditionnel sénégalais.
Il a également créé son entreprise nommée « Agri Influence », un dispositif d’appui technologique pour les petites et moyennes entreprises de la transformation agroalimentaire en Afrique de l’Ouest. Il est devenu dans son pays l’ambassadeur des campagnes organisées par Méta grâce à son influence.
« J’ai participé à un concours en ligne organisé par Méta en partageant des vidéos sur Instagram qui mettaient en valeur la mode africaine et sénégalaise mélangeant actuellement le « tradi » et le moderne. Les vidéos ont été tournées dans un lieu emblématique de mon pays : la Gorée, une île magnifique qui est classée au patrimoine de l’Unesco. C’est grâce à ces contenus que Méta m’a contacté dans le cadre d’une campagne intitulée « Made by Africa, Loved by the World » », a expliqué ce dernier.
« Cette participation m’a permis également de monétiser mes contenus en ligne, explique Thierno Gueye. Ce qui n’est pas négligeable quand on sait que les activités d’un entrepreneur au Sénégal ne sont pas toujours faciles. Ces activités en ligne me permettent d’avoir des sources de revenus complémentaires. Ma communauté sur Instagram est assez diversifiée, certains se connectent pour regarder les évolutions de la mode, de la culture ou encore s’informent ou découvrent la cuisine traditionnelle africaine. Mon espace en ligne attire aujourd’hui un spectre assez large et diversifié de visiteurs africains, mais aussi du monde entier », a t- il rajouté .
Résister à l’hégémonie de TikTok.
Grâce à ces opérations sur le continent, Méta peut redorer son blason et ceci de manière active.
En effet, plusieurs groupes de défense des droits numériques ont demandé à Méta Platforms d’améliorer la modération de ses contenus en Afrique après que son principal sous-traitant tiers au Kenya a déclaré » qu’il ne filtrerait plus les publications nuisibles pour le compte du géant des médias sociaux ».
Notons que la firme américaine Méta, en Afrique, se retrouve aujourd’hui en concurrence avec le vaillant réseau social chinois TikTok, qui ne cesse d’élargir son audience avec 33 millions d’utilisateurs âgés de plus de 18 ans en Afrique du Nord.
Pour l’Afrique subsaharienne, les utilisateurs sont déjà estimés à environ 12 millions. Ces chiffres sont encore loin des 250 millions d’abonnés africains attribués à Facebook. Mais la progression rapide de TikTok sur le continent donne quelques sueurs froides au géant américain.
Tout ce qui est nouveau est attirant et Tiktok est un nouveau réseau social. Il ne reste plus qu’à Méta de se réinventer afin de faciliter son utilisation et conserver sa prédominance en Afrique.