La lettre d’engagement entre les deux parties a été signée par Bruno Jean-Richard Itoua, ministre congolais des Hydrocarbures, et Claudio Descalzi, administrateur délégué du groupe Eni, la société pétrolière italienne.
Il s’agit en effet d’une entente entre le Congo et la société Eni pour la production et l’exportation du gaz naturel, ainsi que pour des initiatives de transition énergétique en République du Congo. C’est un accord « crucial », a lancé le Ministre italien des Affaires étrangères, Luigi Di Maio qui a assisté à la signature de cet accord, avant d’ajouter que « L’agression russe aux dépens de l’Ukraine envers laquelle nous exprimons une condamnation a rendu encore plus urgent que jamais, la nécessité de diversifier les sources d’approvisionnement italiennes ».
Cependant, même si l’on est déjà certain de l’alliance entre congolais et italiens en rapport avec la gestion du gaz, les quantités à produire au Congo et à exporter vers l’Italie n’ont pas encore été précisées.
Outre cet accord sur le gaz, les deux pays ont également signé une déclaration d’entente relative à la coopération dans le domaine de l’énergie si l’on s’en tient aux explications de Jean-Claude Gakosso, ministre congolais des Affaires étrangères : « On dit que l’économie moderne c’est essentiellement l’énergie. Les batailles des temps modernes c’est essentiellement autour des questions énergétiques ».
L’Italie et le Congo main dans la main.
Voilà donc des signes qui font croire au chef de la diplomatie congolaise que les deux parties sont plus que jamais déterminées à cheminer ensemble : « Aujourd’hui le Congo et l’Italie confirment bien qu’ils sont sur la bonne voie, en travaillant main dans la main dans la recherche et la production du pétrole, mais aussi du gaz ».
Avant cet accord avec le Congo, l’Italie avait déjà noué des relations du genre avec d’autres pays africains, notamment l’Algérie et l’Angola.
Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, l’Italie s’est lancée dans une offensive diplomatique en Afrique pour sortir de sa dépendance au gaz russe : l’Algérie et l’Égypte avant Pâques, le Congo et l’Angola cette semaine, et le Mozambique en mai.
L’Italie est obligée d’un point de vue éthique de cesser « bientôt » d’acheter du gaz russe, dont les revenus servent à financer la guerre en Ukraine, a estimé Roberto Cingolani dans un entretien publié jeudi par le quotidien italien Stampa.
Après la signature des accords, la délégation italienne, qui venait de Luanda où elle a paraphé des accords similaires, a échangé avec le chef de l’État congolais Denis Sassou Nguesso.