La pandémie du Covid-19 bien que sanitaire, a eu un effet nuisible sur la culture en général. La 24e édition des Ecrans Noirs en a fait les frais. Prévu initialement en juillet 2020 (période traditionnelle), l’évènement a été reporté de 4 mois. Le comité d’organisation et les cinéastes participants ne se sont pas pour autant résignés à honorer ce rendez-vous annuel du cinéma africain. 2020, année «compliquée », le festival Écrans Noirs a tout de même tenu à marquer son empreinte.
Un festival riche en activités
Malgré une montée des marches annulée par le délégué général du festival, Basseck Ba Kobhio en raison de la journée de deuil national observée au Cameroun en hommage aux enfants tués à Kumba, les Écrans noirs ont attiré du monde au Palais polyvalent des sports de Yaoundé (PAPOSY). Projections de films et séries, marché du film, ateliers de formation, master class et autres activités ont rassemblé les amateurs du septième art. Les trois salles de projection étaient pleines à chaque séance, notamment en soirée. En effet à 18h, ce sont les longs métrages camerounais et étrangers en compétition pour l’Ecran d’or qui sont diffusés.
Pour Bassek Ba Kobhio, le choix du PAPOSY comme site unique est un bon point pour cette 24e édition. Rien que le lieu met le public d’accord. « Pas de dispersion, pas besoin de courir d’une salle à une autre d’un point à l’autre de la ville. Tout est là, à un seul endroit, et cela facilite énormément les choses. Cette formule du site unique est à envisager dans l’avenir », a confié Bassek Ba Kobhio au quotidien camerounais Cameroon Tribune.
Avec la participation de grands noms du cinéma Africain tels que l’acteur franco-ivoirien Sidiki Bakaba, le Malien Cheick Oumar Sissoko et l’ancien candidat à la présidentielle nigériane, Victor Okhai, l’acte 24 du festival Ecrans Noirs propose de nombreuses activités pour les professionnels et amateurs du secteur.
De manière inédite, le village des Ecrans Noirs 2020, a réuni le 4 novembre, d’illustres cinéastes du continent autour du thème : « Covid-19 et réinvention du cinéma africain ». En outre les ateliers et formations en présentiel ou en ligne, les participants et le grand public ont eu droit à un grand colloque toujours en relation avec l’actualité de l’année. Son thème « Cinéma de crise, cinéma en crise : le Covid-19, une opportunité de réinventer le cinéma africains ? », a permis d’apprécier les efforts fournis par les cinéastes africains en cette période de crise, tout en se projetant dans un avenir plus coloré.
Clap de fin le 7 novembre
Aussi belle et particulière qu’elle aura été, la 24e édition des Ecrans Noirs s’achève le 7 novembre. Pour le clap de fin du festival, direction le palais des congrès de Yaoundé pour une cérémonie des plus ordinaires. Après présentation des plus de 70 longs-métrages, courts-métrages de fictions, documentaires, séries et web-séries, l’heure sera à la remise officielle des prix. L’Ecran d’honneur attribué cette année à Sidiki Bakaba; la remise du prix au lauréat du concours « 10 jours pour un film » organisé en partenariat avec l’Institut Goethe; et la cerise sur le gâteau, l’Ecran d’or qui sera décerné à l’un des longs métrages en compétition cette année.