Le Tigré a connu trois semaines de guerre avec des conséquences manifestes, notamment sur les populations. « Je suis heureux d’annoncer que nous avons terminé et cessé les opérations militaires dans la région du Tigré », a écrit le premier ministre éthiopien dans un Tweet. Quelques minutes avant, Abiy Ahmed avait déclaré dans un communiqué que le « gouvernement contrôlait maintenant totalement la ville de Mekele », la capitale de la région en cause.
Néanmoins, le leader des forces rebelles, le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), qui combattait les forces armées depuis le 4 novembre, a quant à lui assuré que cette guerre n’était pas terminée. « La brutalité de ces envahisseurs ne peut que renforcer notre résolution de les combattre jusqu’à la fin» a martelé Debretsion Gebremichael dans un message au confrère Reuters.
Une détermination à poursuivre les combats clairement exprimée par le chef rebelle TPLF, qui considère la prise des armes comme un moyen pour « défendre notre droit à disposer de nous-mêmes » a-t-il déclaré.
Dans un communiqué, le Premier ministre éthiopien a affirmé que la police était toujours à la recherche des leaders du TPLF. « Les forces de police maintiendront leurs efforts pour appréhender les criminels du TPLF et les amener devant la justice », a-t-il clamé. Des sources laissent entendre que les forces rebelles se retiraient de Mekele.
Cependant ces assertions ne sont pas forcément avérées. Les accès téléphoniques et internet de la région du Tigré étant coupés, et les axes routiers faisant l’objet d’un contrôle hautement sécurisé, il est difficile pour les investigateurs de vérifier les dires d’un camp ou de l’autre.
La crise au Tigré a déjà provoqué la fuite de milliers de personnes vers le Soudan. Les observateurs nationaux et internationaux craignent une augmentation des réfugiés de cette guerre à 200 000 personnes.