Président depuis 35 ans Museveni, a remporté les élections générales il y a quatre mois avec plus de 58% des voix, devant son principal opposant Bobi Wine selon les résultats officiels.
Les élections se sont déroulées à l’issue d’une campagne particulièrement violente, marquée par le harcèlement et les arrestations de membres de l’opposition, des agressions contre les médias et la mort d’au moins 54 personnes dans des émeutes à la suite d’une énième arrestation de M. Wine, dont la campagne a été largement entravée.
Avec une participation de 57,22 %, ce scrutin s’est déroulé dans un calme apparent, mais sous la forte et oppressante présence de policiers antiémeute et de militaires, et sur fond de coupure d’Internet.
Museveni avait publiquement assumé la censure des réseaux sociaux. Il s’agit selon lui d’une mesure de rétorsion à la suspension par Facebook de plusieurs comptes liés au gouvernement, accusés de se coordonner pour influer artificiellement sur le débat public.
Cependant, Bobi Wine dénonce toujours des fraudes électorales, ce qui laisse planer l’ombre des troubles liés à cette élection. A Kampala, les forces de l’ordre se préparent pour éviter tout incident pendant la cérémonie.
Heureusement cette cérémonie est placée sous haute sécurité selon plusieurs sources. Depuis plusieurs jours, les forces de l’ordre ne cessent de prévenir l’opposition d’une quelconque perturbation ou acte de violence pendant l’événement, ce qui serait synonyme de sanctions.
Les patrouilles et barrages routiers se sont multipliés sur plusieurs axes de la capitale pour l’occasion, les contrôles ont encore été renforcés ce mardi, à la veille de l’investiture.
Dans un communiqué, le porte-parole de la police Fred Enanga affirme également que 41 personnes ont été placées en garde à vue pour incitation à la violence et rassemblements illégaux.
Bobi Wine a annoncé qu’il refusait de se rendre à la cérémonie ce mercredi. Son parti dénonce toujours des fraudes électorales et l’incarcération de nombreux militants. L’opposant à la place, Joël Ssenyonyi, le porte-parole de son parti, appelle les citoyens à respecter un jour de jeûne et de prières pour l’Ouganda.