Cette volonté d’aider les plus démunis ne lui vient pas d’aujourd’hui. Etant petit, Georges Bwelle constate la dégradation de la santé de son père suite à un accident de la route, faute d’accès aux soins. Il commence par sillonner les routes seul et finit par fonder l’association Ascovime en 2008. Cette association compte de nos jours plusieurs médecins.
« L’association Ascovime est une ONG qui parcourt les villages camerounais chaque semaine de février à décembre pour redonner le sourire aux personnes vulnérables », détaille le docteur Georges Bwelle non sans ajouter que « ceux qui sont dans le besoin, qui sont malades et qui n’ont pas accès à un médecin spécialisé. »
La cible de cette association est la population située dans les zones ayant rarement accès aux soins spécialisés, en ligne de mire les régions anglophones en proie à des conflits ou dans les prisons.
« Les services que nous offrons aux gens sont, tout d’abord, des services de médecine générale », continue le soignant.
« Nous voyons toutes sortes de blessures et ces soins sont accompagnés de soins spécialisés tels que la cardiologie, la gastro-entérologie, la pédiatrie, la gynécologie et il y a une unité d’ophtalmologie où quelqu’un peut faire un bilan de santé, recevoir une paire de lunettes ou un collyre ». précise t-il.
Ascovime s’est donnée une quarantaine de missions par an à travers lesquelles elle offre près de 40 000 consultations, opère près de 1400 personnes et fourni du matériel scolaire à 20 000 enfants.
« Après la visite, vous pouvez au moins avoir un peu de répit par rapport aux affections courantes comme le mal de dents, les douleurs aux yeux, les maux de ceci et de cela », explique Térence Sama, directeur de la prison de Nkongsamba.
« Pendant au moins trois ou quatre mois, ça ne peut que rendre heureux les gens qui sont en détention et ça permet aussi d’améliorer leurs conditions de vie » a t-il ajouté.
Ascovime est une bonne aubaine pour les Camerounais dont l’espérance de vie moyenne est de 59 ans avec un taux de pauvreté d’environ 40 % et un tiers de la population vivant avec moins de 2 euros par jour.