Lancé en 2011, le projet s’est heurté à l’opposition de l’Égypte et du Soudan qui craignaient que l’Éthiopie ne devienne maîtresse du débit d’eau du fleuve le Nil bleu.
Ces deux pays redoutaient ainsi une pénurie d’eau, et de perdre leurs surfaces cultivables au profit de l’Éthiopie. Car pour ces deux pays situés en aval du Fleuve, le Nil est une source d’approvisionnement vitale qui à titre d’exemple couvre environ 97 % des besoins d’eau en Égypte.
Pour éviter cette dépendance, les deux États avaient exigé un accord de contrôle d’utilisation du barrage, chose qui n’a pas été du goût de l’Éthiopie qui a qualifié cette situation d’une atteinte à sa souveraineté.
Aussi, les discussions entamées sous l’égide de l’Union Africaine (UA) entre les trois parties belligérantes, n’avaient pas eu de suite favorable et s’étaient soldées par un « arrêt chantier » imposé à l’Éthiopie.
Cependant en juillet dernier, l’Éthiopie a annoncé sa date de mise en service, la fin d’une nouvelle étape de du processus permettant de mettre en service deux des treize turbines dudit barrage.
Dans une Éthiopie en guerre et en proie à l’inflation notamment dans le secteur du carburant, le barrage la Renaissance est présenté comme une cause nationale et indubitablement un objet de mobilisation patriotique.